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Je ne suis pas certain que la critique des médias soit le vrai sujet de Enfin pris ? Il est plutôt question des parcours des uns et des autres, qui débouchent sur d'éventuels retournements de veste. C'est aussi un film sur le fait de laisser tomber à un moment donné certains idéaux de jeunesse, ce qui n'est pas spécifique à la télévision. Mais je parle de choses que je connais, qui me sont intimement proches, et je les travaille avec une matière autobiographique.
Peut-on considérer le film comme une suite de Pas vu pas pris ?
La première séquence de négociation au téléphone sur l'éventuel retour de Bourdieu dans l'émission de Schneidermann date de 1997. Elle est contemporaine de celle avec Karl Zéro qui clôt Pas vu pas pris. Des thèmes sont donc récurrents et, en même temps, le film est ailleurs, dans un autre registre, même si en apparence il s'agit d'une sorte de suite.
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Comment procédez-vous ? Vous archivez tout sur tout ?
J'archive énormément et à un moment, les choses prennent leur place naturellement. Certaines font sens après coup, comme la séquence où Messier est invité à Arrêt sur images. II faut se remettre dans le contexte de l'époque : Messier était très consensuel à ce moment-là. C'était le chouchou des médias, et trouver anormal que l'on se comporte ainsi avec lui sur un plateau de télévision n'était pas évident à première vue. |
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