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Leurs crânes sont des tambours, leurs crânes sont des tambours. Écoutons le son qui en sort.

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Sommaire :

La laisse d'or
Pour relire pas relu
Les faux impertinents
Vu dans. Pas vu dans
Pour lire délire :
Nicole Notat
un parfumeur anarchiste.

Pas lu dans Libé, Le Nouvel Obs, Le Monde diplo
Pas lire Le Vrai papier journal
 Inédit : Bourdieu

Dossier : les faux impertinents
Karl Zéro
Daniel Schneidermann
Guillaume Durand
Michel Field
Philippe Val
Les Inrockuptibles

Docu-ment, Archives et Mouchardage
Ils ont dit, on se souvient
Michel Field
Le Nouvel Obs et le Kosovo
Edwy, roi du téléachat

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Le	LES FAUX
Dossier
	IMPERTINENTS
de

Philippe Bouvard, Edwy Plenel, Nagui, Serge July et Christine Ockrent ont cessé de faire illusion : leur inexistence intellectuelle éblouit, leurs singeries ne font plus sourire, leurs éditoriaux et leurs débats suintent l’ennui, leurs livres de grabataires consternent les bacs d’invendus.

Une nouvelle génération de prébendiers se devait donc de surgir pour revitaliser le simulacre. Ils affectent de critiquer le pouvoir partout, mais ils préfèrent le stigmatiser là où il a disparu. Naguère grinçants avec les puissants, ils monnayent jour après jour leur petit pécule d’irrespect. Ils prétendent à l’insoumission mais rêvent de pouvoir. Ils miment le tutoiement avec les grands et se montrent cassants avec les faibles. Ils courtisent une jeunesse supposée rebelle mais ne pensent qu’à l’audimat. Le babillement branché est leur univers, le reniement leur doctrine, les caméras leur extase.

Volontiers moralisateurs sur des thèmes secondaires, ils chassent avec leurs maîtres quand pointe la vraie contestation : Cohn-Bendit braille à la télévision ? Vive les Verts ! L’OTAN manipule l’humanitaire ? Vive la guerre !

Ils sont les faux impertinents. De Karl Zéro à Daniel Schneidermann, de Philippe Val à Michel Field en passant par Les Inrockuptibles, on les retrouve partout et on les courtise. Canal +, France Inter et Libération sont les chenils d’où ils glosent. Ils grimpent comme ils rampent. Ils se flairent et ils se lèchent.

Nous ne les lâcherons pas.       [pages 4 à 6]
   
 

Quand un hebdo qui se prétend anti-conformiste
montre son vrai visage et voudrait qu’on oublie :
Arnaud Viviant, chroniqueur de
l’hebdo parisien débranché Les Inrockuptibles :

« Quel idiot ce José Bové,
ou, pour mettre les choses au mieux, quel démagogue. On trouvait un peu suspecte sa déconstruction d’un McDo, réussie d’un point de vue médiatique mais complètement pathétique dans son antiaméricanisme primaire. Bové est le type du parfait sergent recruteur pour la guerre économique que les États-Unis et l’Europe ne vont plus cesser de se faire. Son discours sur la mal-bouffe est une vaine tentative de toucher tout le monde en défendant d’étroites revendications catégorielles. Il y a belle lurette qu’on mange mal ici et ailleurs sitôt qu’on ne peut se nourrir exclusivement de roquefort et de foie gras du terroir. Après avoir dénaturé le goût de tout et en avoir profité, les paysans s’inquiètent généreusement de ce que mangent les ouvriers et les cadres. Un peu tard, hélas, pour qu’on les trouve parfaitement sincères »
(n° 215, 6 octobre 1999).

Lire également dans le dossier PLPL « Les faux-impertinents », l’analyse des Inrockuptibles, page 7