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Une gauche de droite Interpellant dans l’avion qui le ramenait du Brésil une journaliste de l’AFP qu’il avait réussi à faire pleurer, le chef de la gauche française lui tînt à peu près ce langage : « Vous êtes bête ? Avez-vous fait des études ? » (Le Monde, 18.04.01) Le QVM ajoute qu’au moment où la salariée était injuriée par l’actionnaire principal de son entreprise (l’État), deux autres hommes de gauche, Jean-Luc Mélenchon, responsable de la secte PS « Gauche socialiste », et Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, « gênés, disparaissent derrière leurs dossiers ». Le courageux Mélenchon, qui assiste sans broncher à l’humiliation d’une salariée, est responsable de l’enseignement professionnel. Son rôle est d’aider les gens « bêtes » qui n’auraient pas « fait des études » universitaires en partie à cause de leurs origines sociales. Depuis quelques années, le sociologue de télévision Alain Touraine fait du tourisme au Chiapas et s’accroche aux basques du sous- commandant Marcos comme une bande Velcro. Dans le numéro d’avril 2001 du Koursk, mensuel des abysses intellectuelles également appelé Le Monde des débats [lire PLPL n° 2-3], Touraine théorise son amour du chef indien : « Il a écrit quelques comptes-rendus sur mes livres. » PLPL a relu les dernières œuvres du malheureux Touraine, dictées à un magnétophone lors d’un cocktail chez le Nabot malfaisant Alain Minc. En 1994, au moment où les zapatistes se soulevaient contre la dictature du capital, Touraine suait sur la rédaction d’un rapport dirigé par Minc et commandé par Balladur. Puis il squatta les antennes pour agonir d’injures les grévistes « nantis » de novembre-décembre 1995. Après les municipales de mars 2001, Touraine analyse l’échec des sociaux-renégats de la « gauche plurielle » : « Raymond Barre avait le tort de percevoir la vérité. [...] Le gouvernement Jospin a un déficit politique sur le centre. Le problème de Jospin, ce n’est pas de convaincre le peuple, mais les classes moyennes urbaines, éduquées et sous-représentées. » (Le Figaro, 18.04.01) Deux ans plus tôt, il pérorait dans Comment sortir du libéralisme ? (Fayard, 1999) : « L’affirmation qu’il se crée une société mondiale, d’essence libérale, dirigée par les marchés et imperméable aux interventions politiques nationales est purement idéologique. [...] L’ouverture aux marchés mondiaux permet, exige même, le renouvellement des politiques sociales, la recherche de la participation et de la justice. » (p. 13-14) Quand il bronzait au Chiapas, Touraine rêvait-il de Raymond Barre ou méditait-il ces propos de Marcos : « La “mondialisation” n’est rien de plus que l’extension totalitaire des logiques des marchés financiers à tous les aspects de la vie. […] Dans le nouvel ordre mondial, il n’y a ni démocratie, ni liberté, ni égalité, ni fraternité. Il s’agit d’une guerre planétaire, la pire et la plus cruelle, que le néolibéralisme livre contre l’humanité. » (Le Monde diplomatique, août 1997)
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