Le
Koursk a coulé. Ce mensuel infâme que ses deux derniers
lecteurs Nicole Notat et Denis Kessler appelaient Le Monde
des débats vient de déposer son bilan. PLPL triomphe.
En février
2001, PLPL transmettait « d’avance
ses condoléances aux familles des infortunés sous-mariniers
du Koursk ». En mai
2001, PLPL ajoutait : « Un
de leurs journaux qui meurt, c’est un peu de notre liberté
qui renaît. » Notre renaissance ne fait que commencer : d’autres
décès se préparent. Le Quotidien vespéral des marchés,
le QVM dit Le Monde, criblé de dettes, est à
son tour sous perfusion. Cette fois, les manigances du Nabot
malfaisant Alain Minc, président du conseil de surveillance
du QVM, risquent de ne pas suffire. PLPL peut
l’annoncer : la prochaine entrée en Bourse du QVM
lui tiendra lieu d’extrême onction 1.
L’effondrement
du marché publicitaire et des espoirs investis dans Internet
laisse présager d’autres bonnes nouvelles de cet ordre.
Pour
autant, les ennemis de la Sardonie ne sont pas tous anéantis.
Les frappes contre le Pentagone et le World Trade Center ont
d’ailleurs confirmé les théories sardones sur l’unanimisme
des médias qui mentent, l’arrogance des patrons qui plastronnent
et la servilité de la gauche qui capitule 2.
Quelques heures après l’affaissement des tours où battait
un peu du cœur du capitalisme mondial, des journalistes nous
ont ordonné d’acheter des actions pour défendre « la
démocratie, le capitalisme ». (CNN, 12.09.01) Les
autres, qui avaient chanté la destruction de l’Irak et de
son peuple comme « la guerre du monde civilisé contre
les Arabes » (TF1), ont exigé que nous prenions le
deuil. Pour une fois, la précision des « frappes »
n’a pas enthousiasmé ceux qu’elle galvanise quand des Yougoslaves,
des Soudanais ou des Panaméens en sont les victimes. Sur un
marché de Lille, un journaliste de RMC errait désespéré à
la recherche d’une poissonnière éplorée…
Dans
ce contexte, l’énergie sardonique des diffuseurs de PLPL
décuple. Le nombre des abonnés ne cesse de croître, le tirage
de ce numéro a été accru de 20 % par rapport aux précédents,
presque tous épuisés.
Vive
la Sardonie libre !
1.
La tribune du Nabot malfaisant publiée dans le QVM
(« Mondialisation heureuse, je persiste et signe »,
17.08.01) aurait d’ailleurs été écrite les larmes aux yeux,
Minc venant tout juste d’apprendre le montant colossal des
pertes prévues de son quotidien (avili) pour l’année 2001
(environ 200 millions de francs).
2.
Le 13 septembre 2001, Robert Hue a souhaité « exprimer
notre solidarité à tout le peuple américain, à l’ensemble
des citoyennes et des citoyens de ce grand pays et aux dirigeants
qu’ils se sont donnés ». Figure emblématique de la
lutte anti-colonialiste du PCF, Henri Martin a estimé, comme
PLPL, que la déclaration de Robert Hue s’apparentait
à « un acte de solidarité avec l’impérialisme américain,
à un brevet d’humanisme et de liberté à ceux qui, dans le
monde », soutiennent à coup de missiles de croisière
la contre-révolution du PPA.
Index
sardonique des noms cités
Sardonie
: territoire intellectuel libéré par PLPL.
Sardon
: habitant de l’Internationale sardonique (IS), abonné à PLPL
et qui s’emploie à le diffuser.
PPA
: Parti de la presse et de l’argent. PLPL
le détruira.
QVM : Quotidien vespéral
des marchés, encore appelé Le Monde.
Le
Koursk : Le Monde des débats, mensuel
des abysses intellectuelles. COULÉ.
ESU
: Écho des start-up, parfois appelé Libération.
Le RTA, Roi du téléachat
: Edwy Plenel, animateur moustachu d’une émission publicitaire
sur LCI, directeur de la rédaction du QVM, directeur
adjoint de la SA Le Monde.
Raminagrobis
(Ramina pour les intimes) : Jean-Marie Colombani,
petit échotier poltron et sans envergure, directeur du QVM,
ami du FIP.
FIP
: Fat, imbécile et prétentieux comme le sondologue balladurien
Jérôme Jaffré, ami de Ramina.
Le
Nabot malfaisant (expression que Karl Marx employait
pour décrire Adolphe Thiers, fusilleur de la Commune de Paris) : Alain
Minc, président du conseil de surveillance du QVM et
essayiste balladurien raté.
Laurent
Mouchard : Laurent Joffrin, directeur (menteur)
de la rédaction du Nouvel Observateur.
Crassus : Serge July,
PDG de L’Écho des start-up.
Le
larbin chauve du patronat : Karl Zéro.
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